Si Art-o-rama s’impose aujourd’hui comme l’un des rendez-vous les plus singuliers de la scène contemporaine européenne, c’est parce qu’il s’inscrit dans une histoire forte, tissée à Marseille, avec pour figure historique Roger Pailhas. Il y a vingt ans, ce galeriste visionnaire s’éteignait après avoir fait rayonner sa galerie sur le Vieux-Port et lancé Art Dealers, une foire intime et novatrice qui préfigurait l’avenir des salons d’art. À sa disparition en 2005, Jérôme Pantalacci et Gaïd Beaulieu, décident de prolonger cette ambition à travers la création d’Art-o-rama en 2007 : une foire à taille humaine, ancrée dans la scène émergente et ouverte à l’international.
Du 29 au 31 août 2025, l’édition anniversaire reprend place à la Friche la Belle de Mai, et rendra hommage à Roger Pailhas. Huit galeries ayant marqué l’histoire d’Art Dealers se retrouvent sur un stand commun, dans un esprit collaboratif fidèle à sa vision. À cette réactivation symbolique s’ajoutent 65 exposants venus de 15 pays, une programmation VIP élargie, une scène marseillaise en pleine effervescence et une section design 100 % locale. Bail Art, partenaire du salon Art-o-rama, est parti à la rencontre de son directeur Jérôme Pantalacci, pour qui Marseille reste plus que jamais un foyer de création contemporaine au rayonnement local et international.
« Il a toujours été important pour nous de valoriser la scène locale, mais cela n’est possible que si nous attirons une scène internationale. C’est cette circulation entre le local et l’international qui est intéressante.»

1. Comment Art-o-rama est-il devenu un rendez-vous incontournable de l’art contemporain ?
Nous commérons cette année les 20 ans du décès de Roger Pailhas, qui a été un des grands galeristes français des années 80 / 90 et début 2000. Art-o-rama est né à la suite du salon qu’avait créé Roger Pailhas à Marseille, Art Dealers. Dans cette continuité, Art-o-rama s’est inscrit tout de suite comme un événement international par ailleurs très ancré dans son territoire. Roger Pailhas avait montré l’intérêt pour Marseille d’un événement annuel qui attirait une scène internationale.
Notre axe a aussi été dès le départ de focaliser sur une scène émergente et d’accompagner des projets curatoriaux. Art-o-rama est vite devenu une foire de découvertes, à la fois de galeries et d’artistes. La liste est longue de galeries très présentes sur la scène internationale qui ont fait comme première ou deuxième foire Art-o-rama. Donc beaucoup de jeunes galeries souhaitent participer et s’inscrire dans ces traces at savent qu’elles vont rencontrer des collectionneurs et des professionnels curieux et sensibles à la découverte.
2. Quelles sont les grandes nouveautés d’Art-o-rama 2025 ?
Une des nouveautés est la présence d’un stand « Art Dealers », du nom de la foire qu’avait créée Roger Pailhas. En collaboration avec Gabrielle Bryers, nous avons souhaités marquer les 20 ans de sa disparition. Gabrielle qui a longtemps collaboré avec Roger quand elle vivait à New York à réunit 8 galeries, le nombre de galeries qui participaient à Art Dealers, sur un stand commun et dans un esprit collaboratif. Ces 8 galeries, qui ont toutes participées au moins une fois à Art Dealers et que nous remercions sont Air de Paris, Art Concept, Catherine Bastide, Esther Schipper, Galleria Continua, Les Filles du Calvaire, Loevenbruck et Mennour. Elles ont toutes immédiatement accepté de rendre cet hommage à Roger Pailhas.
Concernant notre programme de conversations et de projections, nous collaborons cette année avec plusieurs partenaires qui sont tous engagés dans le soutien aux artistes. Mécènes du Sud et la Fondation Pernod-Ricard présentera le travail de Pauline Ghersi, FRAC Sud celui d’Éléonore False ou AfAlula ceux de Hugo Schiavi, Sara Favriau et Abdessamad El Montassir. En dehors de notre soirée de vernissage qui se déroulera à la Citadelle de Marseille, surplombant le Vieux-Port, le programme VIP sera ponctué de nombreuses visites, dont un temps fort à l’entrée des Calanques, où nous verrons les expositions de la Cabane Georgina, du Bunker des Calanques et de la Friche de l’Escalette. Nous serons aussi heureux d’amener nos invités après le salon sur la Côte d’Azur, à la Fondation Hartung Bergman et à Dragon Hill pour les nouveautés, et à la villa Carmignac qui est un incontournable attendu de nos Parcours Privés.


3. Quelle place Art-o-rama accorde-t-il à la scène émergente ?
Nous avons toujours portée une attention particulière à la scène émergente, qu’elle soit locale ou internationale. Les galeries et les artistes que nous accueillons depuis les premières éditions sont souvent jeunes, et nous avons de nombreuses fois été leur première foire. C’est ce qui fait d’Art-o-rama une foire de découverte. C’est en cohérence avec Marseille, où existe une scène très jeune.
Nous avons aussi toujours invité et produit des jeunes artistes de la Région, qui compte 7 Écoles d’Art. Art-o-rama est une occasion unique de montrer leur travail dans la région dans un contexte professionnel qui leur permet d’élargir leurs réseaux. Avec les Prix région Sud en art et en design, nous invitons ainsi 5 artistes et 5 designers du territoire. Nous créons une dynamique pour la scène émergente qui existe peu en dehors de la région parisienne.
4. Quelles galeries rejoignent Art-o-rama pour la première fois cette année, et lesquelles reviennent ?
Nous accueillons cette année 41 galeries, et pour la première fois une galerie chinoise, de Shanghai, la galerie Vacancy. Est-ce que la nouvelle ligne aérienne Marseille – Shanghai a joué dans leur décision ? Peut-être. Autrement nous avons une belle représentation de galeries des USA, 6 au total dont 3 nouvelles. Nous sommes heureux de revoir aussi certaines galeries qui sont venues à des éditions précédentes, comme Meessen de Bruxelles ou Sabot de Cluj-Napoca. Le renouvellement depuis plusieurs années se situe entre 40 et 50 %. Il est important de garder une fidélité avec les galeries et aussi de garder un attrait pour les nouvelles galeries qui ouvrent. Art-o-rama est un format intime de foire qui tente de garder cet équilibre pour les visiteurs entre découvertes et repères.
5. Comment Art-o-rama équilibre-t-il aujourd’hui scène locale et rayonnement international ?
La scène marseillaise s’est largement développée depuis la création d’Art-o-rama. Il y a eu une accélération après 2013, avec la création ou la réhabilitation de nouveaux bâtiments comme la Friche. L’après Covid a redonné un coup d’accélérateur avec de nouveaux acteurs du monde de l’art, beaucoup d’artistes français et européens qui se sont installés et de plus en plus de visiteurs et de tourisme. Ça n’est bien sûr pas suffisant pour créer une véritable économie locale, mais l’activité commerciale est de plus en plus présente. Nous sommes ainsi très heureux d’avoir cette année 3 galeries qui sont soit uniquement à Marseille, comme Sissi Club, ou basées à Marseille et Paris comme Double V et Spiaggia Libera.
En section Édition également, ou nous comptons parmi les exposants 3 structures marseillaises, Tchikebe, Atelier Vis-à-vis et Salon du Salon. Et en section Design, c’est l’ensemble des exposants qui sont marseillais, avec l’envie de faire un véritable focus sur la création locale qui est également très riche dans ce domaine. Il a toujours été important pour nous de valoriser la scène locale, mais cela n’est possible que si nous attirons une scène internationale. Nous avons toujours fait attention à éviter l’entre-soi. C’est cette circulation entre le local et l’international qui est intéressante. C’est pourquoi nous avons toujours eu une forte présence de galeries étrangères, entre 70 et 80 % selon les années.
« Bail Art est partenaire du salon Art-o-rama pour le financement d’œuvres d’art aux entreprises. Le leasing d’œuvres d’art, ou Location avec Option d’Achat, offre la possibilité aux galeries exposantes de proposer un outil simple et efficace pour développer leurs ventes aux entreprises.»
Alice Bellanger, responsable commerciale Bail Art Leasing pour la région Sud, basée à Marseille.
Bail Art Leasing, partenaire officiel pour le financement d’oeuvres d’art aux entreprises
Le leasing d’œuvres et mobilier d’art est un outil au service des galeries d’art et maisons de vente aux enchères pour les entreprises et professions libérales. La Location avec Option d’Achat favorise l’introduction d’œuvres d’art dans les espaces professionnels, et plus largement, encourage les sociétés à diffuser les valeurs de créativité véhiculées par l’art.
Pour les galeries exposantes, les avantages sont multiples. En proposant des solutions de financement simples et progressives, elles s’assurent de fidéliser leurs collectionneurs, mais aussi de développer une nouvelle clientèle. Le prix de l’œuvre n’est plus un frein : son acquisition est facilitée grâce à des mensualités adaptées.
- Location avec Option d’Achat
- Loyers 100% déductibles
- De 13 à 48 mois
- Levée d’option d’achat possible en fin de contrat
- Une ou plusieurs pièces, dés 2500€
- Pour les entreprises et professions libérales basées en France, Belgique, Italie, Monaco, Luxembourg
- Plus d’informations sur les avantages galeries ici
Art-o-rama 2025
- Lieu : la Friche de la Belle de Mai à Marseille
- Dates : du 29 au 31 août 2025
- Vendredi 29 août 2025
- 11h – 17h : Preview VIP pour les détenteur·rice·s de la Carte VIP
- 17h – 21h : Vernissage sur invitation
- Samedi 30 août 2025 : 14h – 19h
- Dimanche 31 août 2025: 14h – 19h
- Production FRÆME, producteur
- Friche la Belle de Mai, co-producteur
- Site officiel : www.art-o-rama.fr